206 VOYAGE EN ITALIE,
On rencontre enfuite jufqu’a la profon- deur de 45 pieds, des terres blanches & noires, avec des feuilles & des bran- ches d'arbres, mélées d'ane eau trou- ble & bourbeufe, dont il eft difhcile de fe garantir, & dont on empéche le mélange avec l’eau claire par le moyen d'un mur de briques fait circulairement fur le terrain qui eft au-deffous. Ce terrain eft une couche crétacée d'envi- ron 18 pieds d’épaiileur, remplie de coquillages marins; fous cette craie, & à la profundeur de 63 pieds, com- mence une autre couche marécageufe de 3 pieds environ, où il y à beaucoup de joncs, de branches & de feuilles de différentes-plantes ; à celle-ci fuccéde, jufqu'a 8$ pieds, un autre banc de crate femblable au premier, & fuccelfi- vement une couche marécageufe, une couche crétacée moins profonde que les deux autres, & une autre couche maré- cageufe ; fous celle-ci , & à la profondeur totale d'environ 103 pieds, commence un banc de 8 pieds de profondeur , qui eft d'une fubftance mobile , graveleuie, mêlée de beaucoup de cailloux roulés , de coquilles & autres corps marins, quel- quefois de gros troncs d'arbres , fous