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204 VotAËëE EN ITALIE, |

à Modene, font celles des Rangont & des Montecucoli; il ne refte aucun def cendant de ceux qui ont gouverné Mo- dene , avant que les marquis d’'Ef euffenr été choïfis pour fouverains.

Les habitans de Modene font fins, très -enjoués, naturellement pantomi- mes, aimant beaucoup le plaïfirs ils paffent pour être bons maris, & les fem- mes un peu coquettes, quoiqu'en péné- ral peu jolies. Îls {e plaigaoient Eu coup des impôts, mais le prince régnant a beaucoup d'économie, & il y à lien de croire qu'il les foulagera. Pour dimi- nuer le nombre des moines, 1 a or- donné qu'on l'on ne put être reçu-en religion qu'après avoir donné le quart de fort bien aux hôpitaux.

Les perfonnes d'un certain rang s’ha- billent comme à Paris ; les bourgeoïifes portent toujours le Zendado , efpece de voile, mais elles le laiffent Aotrer, au lieu de l'atacher par derriere comme on le fair à Bologne; quelques-unes laif- fent leur Zendado entr'ouvert , de ma- mere qu'on peut voir une partie de leur phyfionomie. Les payfannes portent fur leurs têtes des mouchoirs de mouffeline qu’elles laïffent flotter.

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