82 VOYAGE EN ITALTE, un fege , les rues font larges, mais dé- fertes.
La place du palais prblic eft la plus remarquable de la ville, moins vafle cependant que celles de la cathédrale & du palais ducal. Ce n'eft à la vérité qu'un marché, environné de maifons particulieres , telles qu'on les pourroit voir dans un bourg, excepté le palais du gouverneur qui eft un grand cdifice gothique; mais cette place eft décorée par deux ffatues en bronze des princes Farnefe. Ces flatues paflenit pour ètre de Jean de Bologne, fculpteur habile (a), dont nous parlerons plus d’une fois; mais elles font réellement de Mocchi, fon éleve, qui en fut chargé en 1612, comme le prauve Poggiali dans le tome XI de fon hift. de Plaifance. La pre- miere ftatue repréfente Alexandre Far- nefe, qui fervit en France pour la liune, dans le temps que Henri IV afhiégoit Paris. Les troupes Fipagnoles qui ve-
(a) Ce céicbre artifeltreuve beaucoup plus en creis né à Douay, il Fur|lItilie que dans fon propre founê par Michel-Ange : [ pays. Aurelle Mocchi reuf= le cheval de bronze qu: eft fioir mieux que lui pour fur fe ponr neuf à Paris, [les aimaux, & le cheval & poue la figure d'Henri | d'Henri JV ncil pas ahili 14, cfè un ouvrage de Jeah À osau gù+ eux des Faïüe» dé Boicgnc; anais on en jfes, .