76 VOYAGE EN ITALIE, Véronele; il cft vrai qu'elles tiennent un peu de fa maniere ; mais elles ne font pas aflez belles , fuivant. M. Cochin ,pour être de ce grand peintre.
Dans l'églife de 5. Sixte, l’on fait re- marqueraux étrangers , deux _ enfans qui pleurent, à côté du maufolée de Lu- cretia Alziatt, noble Génoifes; on fait beaucoup de cas à Plaifance de ces deux figures, qui font en marbre ; mais les connoiffeurs ne les trouvent que médio- cres ; elles paroïflent avoir été copices d’après François Flamand,
Un voyageur alloit chercher au fond dn chœur de cette églife , une Vierge de Raphaël fort vantée , dont ilne trouva que la copie ; l'original ayant été vendu en 1753, au roi de Pologne, vingt mille écus Romains, 107000 liv. de France. Un bon vieux prêtre qui le vit s'arrêter & regarder la copie, crai- gnant qu'il ne la prit pour un original, l'aborda en ni difant triftement : Fo refliere non bifogna lafciarvi nell erro- re; queflo famofo quadro che cercate non é pi; & en finiflant ces mots, il fe mit à répandre des larmes. Les Iraliens jaloux des tréfors de leur patrie, ont fouvent à déplorer des pertes ée cette