Cuap. IV. Plaifence. 67 pendant la guerre d'Orhon & de Vi- tellins ; [a ville même fut faccagce en- fuite, & S. Ambroife ls comptoit parmi les villes, dont il ne refloit que des ruines : Seraurufarum rbium cadavera. Le fiege de Plaifance , par Totila l'an 545 , eft un des exemples mémorables des hotreurs de la guerre; on sy dé- fendit plufñeurs mois, & fon fupporta la difette, jufqnes à fe nourrir de chair humaine. Alboin la prit encorel'an 570; elle appattint enfuite aux rois d'Iralie, fucceffeurs de Charlemagne. À la déca- dence de Empire, elle prit une forme républicaine; mais elle éprouva plus d'une fois ke fort des principales villes de Piralie, qui furent défolées var les guerres du moyen âge, foir entre les Guelfes & les Gibelins , foit dans d’au- tres circonftances ; les ducs de Milan, les rois de France, le Pape, s’en empa- rerent fucceflivement ; mais depuis long temps elle a fuivi le fort de la ville de Parme, comme nous le dirons dans le chapitre fuivant. Le duc de Parme y entretient une garnilon de $00 hommes.
La ville de Plaifance eft grande & bien bâtie. la citadelle & lesfortifications font en bon état, & capables de fouteniz
